En mon nom moi-même m’aime.
Je n’ai pas lu tous les volumes du Nafh al-tibb, je n’ai pas lu Las diez Mu’allaqat, en traduction de Federico Corriente, mais j’avais déjà lu Les dix grandes odes anté-islamiques, en traduction de Jacques Berque. J’ai lu el Cancionero andalusí de Ibn Quzmân, mais je devrais bien le relire bientôt. Je n’ai pas lu Masâri3 al-3ushshâq, de Al-Sirâdj, un recueil de plus de poèmes de gazal. Je n’ai pas analysé la traduction du Coran de Muhammad Asad, dans la version espagnole publiée par Junta Islámica, ni la traduction catalane de Mikel de Epalza. Le Coran, Coeur Un, en traduction de Jean Grosjean, oui, je l’ai lu, ainsi que le Qur’ân, c’est à dire le Coran en arabe. Pas lu The Satanic Verses de Salman Rushdie, peu lu l’anthologie Poetas hebreos de Al-Andalus, et peu lu aussi l’essai al-Ramz al-shi3rî, le symbole poétique, dédié à la poésie soufie. J’ai peu étudié le volume sur la poésie strophique d’al-Shustarî, préparé par F. Corriente. Les Mille et une Nuits en arabe sont plus un souvenir de Tunis qu’une lecture entamée. De même pour la Muqaddima d’Ibn Khaldûn, dont la traduction espagnole de Rafael Valencia m’a accompagné il y a longtemps déjà. Je n’ai même pas vraiment lu le Dîwân de Abu-l-Taiyib al-Mutanabbî, mais récemment j’ai achété l’anthologie Tiempo sin tregua, réalisée sur ce poète par Clara Janés. Le dîwân d’Abû Nûwâs, je l’ai lu, oui, et j’ai même pris des vers que j’ai compris facilement. J’ai lu le dîwân d’Ibn Sahl, bien sûr, et l’anthologie de Teresa Garulo Poemas de Ben Sahl de Sevilla. Dès la première année à Séville. Avec ferveur, avec fatalité.
Je n’ai pas lu le dîwân d’Abu Firâs al-Hamadânî, ni celui de Ibn Zaydûn avec toute la rigueur nécessaire, même si j’ai beaucoup touché l’anthologie préparée par Mahmud Sobh, dont j’ai lu la Historia de la literatura árabe clásica. J’ai entre les mains l’anthologie sur la poésie lyrique des troubadours galiciens-portuguais, de Bieito, et je contemple d’autres volumes qui m’attendent: Tatawwur al-gazal, bayna al-Djahiliya wa-al-islam, Rawdat-almuhibbîn, Kunnâsh al-Hâ’ik, muwashshahât tûnisîya. J’ai lu et ça a été une de mes meilleurs lectures, la Historia del pensamiento en el mundo islámico de Miguel Cruz Hernández. Merci, Pablo, pour nous y obliger à l’époque… J’ai lu sans en profiter en vérité L’esprit courtois en Orient, de Vadet. Aïe. Bon, ce n’est plus très grave, à présent que je suis déchu, en pleine chute épistémologique. Encore: Histoire de l’islam et des musulmans en France. Plusieurs volumes en arabe de Mahmud Darwish: lâ ta3tadhir 3ammà fa3alt, kazahra al-lauz aw ab3ad, sarîr algarîba, hâlat alhisâr, etc. Encore: al-ayyâm de Taha Hussein. Ja’i lu la traduction française: Le livre des jours. Je ne lis plus depuis des semaines La doctrina del shock de Naomi Klein. Non plus Beowulf. Continuons, vieux volumes: Literatura árabe de hoy, de Pedro Martínez Montávez, literatura árabe, de Juan Vernet. Lus et approuvés: tac, tac, tac. Du même Pedro: Introducción a la literatura árabe moderna. Ah! Un livre magnifique: La médecine arabe et l’occident médiéval, de Danielle Jacquet et une autre excellente chercheuse au CNRS. Mais encore: Le fou d’Elsa, dont j’ai déjà fait l’éloge dans le Coeur Un. Allez, vite fait: Al-Rusafi (lu), Al-Shantarini (lu), Nizar Kabbani, (lu), Omar Khayyam, (lu), La joie du vin (pas lu), Ovide, L’art d’aimer, (pas lu en entier), Baudelaire, Les fleurs du mal, (lu et pas lu en même temps, car on ne le lit pas si facilement, lui), et ainsi de suite: El Libro de las banderas de los campeones, de Ibn Sa3îd, lu et relu, le Satyricon de Pétrone, pas lu vraiment, et encore l’Enéide de Virgile, lue partiellement, c’est joli à dire comme ça. J’ai lu Poétique arabe de Bencheikh, Breve historia de la literatura española, par Carlos Alvar et alii, la traduction de Miquel de Majnûn, Le Fou de Laylà, mais je vais arrêter maintenant: l’Illiade d’Homère, en train de, et Guy Debord, en train de le traduire. C’est ainsi, oui.
En mon nom moi-même m’aime.